1er mai… entre célébration et inquiétude

  À l’occasion de la célébration de la journée internationale des travailleurs, l’UCP tient à féliciter l’ensemble des protagonistes algériens qui contribuent, à leur niveau et grâce à leurs efforts quotidiens au développement de l’économie nationale. Le parti saisit cette occasion pour s’exprimer sur la situation politique et socio-économique du pays.

 Le pouvoir d’achat des Algériens est, depuis plusieurs mois, mis à rude épreuve, et le contexte géopolitique marqué par le conflit russo-ukrainien n’a fait qu’accentuer cette situation dénoncée depuis des mois par les travailleurs, les syndicats, mais aussi les différents acteurs de la société civile et plusieurs formations politiques, dont l’Union pour le Changement et le Progrès.

  Le pouvoir politique en place a décidé récemment une revalorisation des salaires pour les travailleurs de la fonction publique. Cette dernière a été jugée insuffisante par les différents syndicats du secteur. Au-delà de cette insuffisance, l’UCP tient à rappeler qu’une telle démarche n’augmente pas réellement le pouvoir d’achat, mais contribue surtout à accélérer l’inflation. Seule une véritable augmentation de l’offre sur les produits fabriqués localement, synonyme aussi de création de postes d’emplois, peut ralentir le processus inflationniste et permettre ainsi une augmentation du pouvoir d’achat. L’Algérie a, depuis son indépendance, opté pour la politique d’une économie rentière, et la transition vers une économie de production passe inexorablement par l’amélioration de l’environnement économique, à travers la levée des obstacles bureaucratiques sur les différents projets d’investissements privés nationaux et étrangers.

  L’UCP croit fermement dans l’entreprise privée comme principale source de création d’emplois et de richesses. Nos entreprises privées souffrent aujourd’hui d’une bureaucratie des plus contraignantes. Le manque de vision des pouvoirs publics a créé une perte de confiance des investisseurs locaux et étrangers, bloquant ainsi l’outil productif nécessaire à la création d’emplois et de richesses.

  Ce climat des affaires aggrave la crise socio-économique dans laquelle est plongé le peuple depuis le début de la pandémie de la Covid-19. L’UCP regrette, en outre, l’absence de mesures de soutien aux artisans, commerçants et petites entreprises.

  En ce 1er mai 2022, journée internationale des travailleurs et de la lutte du mouvement ouvrier, l’UCP appelle le pouvoir en place à cesser toute forme de répression contre les différents mouvements syndicaux qui agissent purement dans l’intérêt des employés qu’ils représentent.

 Le parti apporte son soutien franc et total aux organisations syndicales autonomes qui usent de l’un de leurs droits constitutionnels. En effet, l’article 69 de la constitution stipule que « Le droit syndical est reconnu. La loi en garantit le libre exercice ». Nous estimons à l’UCP, qu’en économie comme en politique, le dialogue reste la voie royale vers le progrès et la résolution des crises. 

La politique économique du pays ne peut continuer à être gérée avec des effets d’annonces et en l’absence d’une stratégie claire. Le manque de vision et l’absence de véritables projets à même d’assurer la dignité de la vie des citoyens ne font que retarder toute solution de sortie de crise en ces temps de perturbations géopolitiques. 

Pour une Algérie meilleure,

Alger, le 01/05/2022

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